Créer une Holding pour les Freelances en 2025 : Guide Complet
En 2025, la création d’une holding intéresse de plus en plus de freelances cherchant à optimiser la gestion de leur trésorerie, à structurer leurs activités ou encore à préparer la transmission de leur patrimoine. Qu’il s’agisse de rationaliser plusieurs sociétés (micro-entreprises, SASU, etc.) ou de développer de nouvelles activités, la holding offre divers avantages juridiques, opérationnels et fiscaux – à condition d’être mise en place correctement. Dans cet article, nous vous expliquons : Les concepts essentiels (définition d’une holding, formes juridiques possibles). Les avantages concrets pour un freelance (optimisation fiscale, gestion de trésorerie, transmission). Les étapes clés pour créer sa holding en 2025, ainsi que les pièges à éviter. Sommaire Définition et concepts clés sur la holding Pourquoi créer une holding quand on est freelance ? Les avantages d’une holding pour 2025 (fiscalité, cash-management, transmission) Comment choisir la forme juridique de la holding ? Les étapes de création d’une holding Fiscalité et montage : régime mère-fille, intégration fiscale… Exemples concrets et montages courants pour freelances FAQ sur la holding pour freelances en 2025 Conclusion et appel à l’action (Neovi) 1. Définition et concepts clés sur la holding Une holding est une société (SAS, SARL, SC, etc.) dont l’objectif principal consiste à détenir des participations dans d’autres sociétés (ses « filles »), au lieu d’exercer elle-même une activité commerciale ou libérale. Littéralement, la holding « tient » (to hold) les parts ou actions d’autres entreprises. En pratique, on distingue : La holding pure (ou passive) : elle se contente de détenir les titres de sociétés-filles et perçoit des dividendes éventuellement, sans animer le groupe. La holding animatrice (ou active) : en plus de détenir les titres, elle rend des services (management fees, support administratif, etc.) à ses filiales. Bon à savoir : la holding n’est pas une forme juridique en soi. On peut créer une holding sous forme de SAS, de SARL, voire de société civile selon l’objectif poursuivi. 2. Pourquoi créer une holding quand on est freelance ? Les freelances qui génèrent d’importants bénéfices via leur EURL, leur SASU ou toute autre structure, peuvent se retrouver avec une trésorerie excédentaire. Une holding permet de regrouper, canaliser et réinvestir ce cash de manière plus efficiente. 2.1 Structuration en groupe Si vous avez plusieurs activités (conseil, formation, SaaS, immobilier…) ou que vous envisagez d’en développer, la holding sert de « société-mère » pour centraliser la gestion financière et accompagner la croissance. 2.2 Optimisation fiscale La remontée de dividendes vers une holding peut bénéficier d’un régime fiscal avantageux (mère-fille). Vous pouvez ainsi disposer de sommes importantes à réinvestir dans d’autres projets, sans passer par la case imposition de 30% sur les dividendes perçus en direct. 2.3 Transmission patrimoniale Dans un cadre familial, la holding facilite la transmission progressive des parts à vos proches tout en conservant le contrôle. Divers montages (apport-cession, donation avant cession) existent pour réduire la charge fiscale. À savoir : la holding n’est pas un simple outil de défiscalisation. Sans raison réelle (expansion, investissement, transmission), créer une holding n’apportera pas de gain notable. 3. Les avantages d’une holding pour 2025 (fiscalité, cash-management, transmission) 3.1 Avantages fiscaux Régime mère-fille : la holding détient au minimum 5 % du capital de chaque filiale. Les dividendes qui lui sont versés bénéficient d’un abattement de 95 % (seuls 5 % sont imposés à l’IS), au lieu d’être taxés à 30 % si vous les perceviez en tant que personne physique. Intégration fiscale : si la holding détient 95 % ou plus de chaque filiale, on peut opter pour l’intégration fiscale, permettant de consolider les bénéfices et pertes de toutes les sociétés du groupe. 3.2 Circulation de la trésorerie La holding peut prêter des fonds aux filiales (et inversement) via des conventions de trésorerie internes, évitant ainsi les circuits bancaires onéreux et optimisant le financement. 3.3 Transmission et cession En cas de cession d’une filiale, la holding bénéficie de la fiscalité favorable des plus-values de cession de titres (abattement partiel). Elle permet aussi de recourir à l’apport-cession (art. 150-0 B ter du CGI), reportant l’imposition. 4. Comment choisir la forme juridique de la holding ? Trois grandes options s’offrent à vous : SAS / SASU Responsabilité limitée aux apports. Pas de charges sociales si vous ne vous rémunérez pas. Liberté statutaire. Idéale si vous envisagez d’accueillir par la suite de nouveaux associés dans la holding. SARL / EURL Responsabilité limitée également. Possibilité de se rémunérer en tant que gérant TNS (45 % de cotisations sociales environ), potentiellement plus avantageux que le statut assimilé-salarié. Forme plus rigide que la SAS, mais souvent utilisée en holding. Société civile Réservée aux projets sans vocation commerciale (immobilier, par exemple). Responsabilité illimitée. Comptabilité plus souple (pas d’obligation de dépôt des comptes). Bon à savoir : la SARL/EURL est parfois privilégiée pour la holding, surtout si vous souhaitez vous verser une rémunération de gérant TNS. En revanche, la SASU holding peut être adéquate si vous ne vous rémunérez pas et que vous préférez la flexibilité des statuts de SAS. 5. Les étapes de création d’une holding Étape 1 : Choix de la forme juridique Analysez vos objectifs (nature de l’activité, nombre d’associés, statut social du dirigeant, etc.). Sélectionnez la SASU, l’EURL ou la société civile selon vos besoins. Étape 2 : Rédaction des statuts Précisez dans l’objet social la détention de titres, éventuellement l’animation du groupe. Indiquez votre régime fiscal (IS le plus souvent). Nomination d’un dirigeant (président, gérant) et répartition du capital. Étape 3 : Formalités de constitution Dépôt du capital (même si 1 € est possible). Publication de l’annonce légale. Dépôt du dossier d’immatriculation au guichet unique. Étape 4 : Acquisition ou apport des titres Soit la holding achète les parts d’une société cible (nécessite un financement ou un apport d’argent). Soit vous apportez directement vos parts/actions préexistantes : on parle d’apport de titres (avec souvent un commissaire aux apports). Étape 5 : Mise en place des conventions Convention de trésorerie si vous souhaitez faire circuler le cash entre la holding et les filiales. Conventions de management fees si la holding rend des services (juridiques, comptables, administratifs) à ses filiales.