Avantages et inconvénients de la SASU et de l’EURL : Le grand comparatif 2025

1. Introduction : SASU vs EURL, un choix essentiel en 2025

Imaginez-vous au seuil d’une nouvelle aventure entrepreneuriale : vous venez d’avoir une idée de génie ou vous souhaitez simplement structurer votre activité de freelance. Peu importe votre profil, vous entendez souvent parler de la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) et de l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée). Deux formes de société, un seul associé… et pourtant de nombreux avantages et inconvénients à évaluer avant de vous lancer.

En 2025, la France est plus que jamais un terrain fertile pour les créateurs d’entreprise. Les procédures en ligne se généralisent, les services d’accompagnement se multiplient, mais il reste une question cruciale : quel statut juridique choisir pour optimiser à la fois sa protection sociale, ses impôts et sa trésorerie ?

Dans cet article, nous allons explorer, de manière claire et synthétique, les avantages et inconvénients de la SASU et de l’EURL. Nous verrons pourquoi certains entrepreneurs préfèrent la SASU pour sa souplesse, son régime général et l’absence de cotisations sociales sur les dividendes, tandis que d’autres plébiscitent l’EURL pour son cadre protecteur, ses charges sociales moins élevées et une fiscalité potentiellement avantageuse.

Prêt à décortiquer chaque aspect ? Analysons ensemble les deux formes de sociétés unipersonnelles favorites en 2025.

2. Présentation des deux statuts : SASU et EURL

2.1. La SASU en un clin d’œil

La SASU est la version unipersonnelle de la SAS (Société par Actions Simplifiée). Elle permet de créer une entreprise avec un unique associé, aussi appelé actionnaire unique. Voici ses principales caractéristiques :

• Flexibilité statutaire : Les règles internes sont librement fixées dans les statuts, offrant un champ d’innovations pour la gouvernance, la répartition de dividendes, etc.
• Régime social du dirigeant : Le président de la SASU, s’il est rémunéré, est affilié au régime général de la Sécurité sociale (assimilé salarié).
• Fiscalité : Par défaut, la SASU est soumise à l’IS (impôt sur les sociétés). Option possible pour l’IR durant 5 ans, sous certaines conditions.
• Absence de cotisations sociales sur les dividendes : Les dividendes perçus par l’associé unique ne supportent pas de charges sociales.

2.2. L’EURL en bref

L’EURL est la version unipersonnelle de la SARL (Société à Responsabilité Limitée). Elle possède un cadre légal plus encadré que la SASU, mais demeure un choix très populaire pour les entrepreneurs solos. Voici l’essentiel :

• Statut TNS (Travailleur Non Salarié) : Dans la plupart des cas, le gérant associé unique est affilié au régime des indépendants, avec des cotisations moindres que pour un assimilé salarié.
• Fiscalité : Par défaut, l’EURL est soumise à l’impôt sur le revenu (IR), sauf si l’associé unique est une personne morale. Option possible pour l’IS, mais attention, c’est irrévocable.
• Cadre juridique : Davantage de règles légales imposées, offrant plus de sécurité… mais moins de flexibilité.
• Responsabilité limitée : Comme pour la SASU, l’associé unique ne risque en principe que le montant de ses apports en cas de difficultés.

(Note : Les entrepreneurs comparent souvent la SASU à l’EURL en tenant compte du régime social du dirigeant, du coût des cotisations et de la fiscalité. Entrons dans le vif du sujet !)

3. Les avantages de la SASU

3.1. Flexibilité statutaire et modernité

La SASU est souvent citée comme la structure la plus flexible. Pourquoi ? Parce qu’elle impose très peu de règles de fonctionnement par la loi. Vous pouvez paramétrer vos statuts de manière sur-mesure, par exemple :

• Gérer la fréquence et la forme des décisions de l’associé unique (qui se trouve être vous-même).
• Prévoir des mécanismes évolués pour votre gouvernance (organes de direction multiples, etc.).
• Faciliter une évolution en SAS lorsque vous souhaitez accueillir de nouveaux associés.

Pour les entrepreneurs qui envisagent de faire grandir leur entreprise, cette souplesse est un atout majeur : pas besoin de tout réinventer ni de changer totalement de statut.

3.2. Régime social assimilé salarié

Autre point crucial : la SASU est la seule forme de société unipersonnelle qui vous permet de bénéficier du régime général de la Sécurité sociale (si vous percevez une rémunération). Concrètement :

• Protection sociale renforcée : Vous cotisez pour la maladie, la maternité, la retraite (dans les mêmes caisses que les salariés), ce qui vous donne droit à des remboursements et des prestations plus proches de ceux d’un salarié du privé.
• Limite : Vous n’avez cependant pas droit à l’assurance chômage, car il n’y a pas de lien de subordination entre vous et votre société.

Cette couverture sociale est un avantage SASU non négligeable pour l’entrepreneur soucieux de bénéficier d’une meilleure protection en cas d’arrêt maladie ou de cotiser davantage pour sa retraite.

3.3. Absence de cotisations sociales sur les dividendes

En tant que président associé unique, vous pouvez décider de vous verser un salaire (soumis aux cotisations sociales) et/ou des dividendes (soumis à l’impôt sur le revenu ou à la flat tax de 30% en général, mais sans charges sociales). C’est un gros avantage par rapport à l’EURL, où les dividendes au-delà de 10% du capital social sont assujettis à cotisations sociales TNS.

• Optimisation fiscale : Cette configuration permet un arbitrage entre rémunération et dividendes, potentiellement avantageux.
• Pilotage des revenus : Vous adaptez vos flux financiers selon les opportunités, tout en maîtrisant la pression sociale.

3.4. Image de marque et attractivité

De manière plus subtile, la SASU jouit d’une image “premium” auprès de certains acteurs, notamment les investisseurs ou les clients corporate. La flexibilité et la modernité statutaire évoquées plus haut renforcent l’attrait de ce statut.

• Attirer des partenaires : Si vous ambitionnez d’accueillir un investisseur, la SASU offre un cadre propice pour faciliter l’entrée d’actionnaires.
• Confiance accrue : Beaucoup de fonds d’investissement et d’incubateurs sont plus familiers avec la SAS qu’avec la SARL, ce qui facilite la discussion pour des levées de fonds ultérieures.

4. Les inconvénients de la SASU

4.1. Coût social élevé

La médaille a son revers : en tant qu’assimilé salarié, vous payez plus de cotisations sociales que si vous étiez en EURL sous le régime TNS. Sur une même rémunération, la SASU vous coûtera plus cher en charges patronales et salariales.

(Exemple) : Sur 100 € de rémunération nette, vous pourriez payer environ 80 € de cotisations en SASU, contre 45 € en EURL (selon les tranches et situations).

Impact : Cette différence se ressent plus fortement quand la rémunération est élevée. Pour certains freelances en phase de démarrage, ça peut peser sur la trésorerie.

4.2. Formalités de création et de fermeture plus complexes qu’une EI

Si vous comparez la SASU à l’entreprise individuelle, vous constaterez que la SASU nécessite :

• Rédaction des statuts (souvent un exercice pointu si on veut éviter les erreurs).
• Publication d’un avis de constitution.
• Procédure de dissolution–liquidation compliquée en cas de fermeture.

Et même si on compare la SASU à l’EURL, il faut avouer que la SASU implique parfois un soin extrême dans la rédaction de ses statuts, notamment pour éviter des oublis susceptibles de vous porter préjudice.

4.3. L’option IR limitée à 5 exercices

La SASU est soumise à l’IS par défaut, mais vous pouvez opter pour l’IR pendant 5 ans si vous remplissez certaines conditions (chiffre d’affaires, nombre d’employés, etc.). Au-delà de ce délai, vous retournez automatiquement à l’IS.

Conséquence : Si vous comptez conserver un régime “translucide” (où les bénéfices s’intègrent à vos revenus personnels) plus de 5 ans, la SASU n’est pas idéale.

Contraste avec d’autres statuts : L’EURL, elle, reste par défaut à l’IR, sauf si vous choisissez l’IS (option irrévocable).

4.4. Fermeture de la SASU : procédure lourde

En cas de cessation d’activité, vous devrez procéder à une dissolution anticipée, nommer un liquidateur amiable, solder les comptes, puis opérer la radiation. Tout cela implique des formalités administratives et un coût non négligeable (avis de dissolution, avis de liquidation, etc.).

• Coût : Les démarches engendrent des frais de publication et de greffe.
• Complexité : Cela peut prendre plusieurs mois.

5. Les avantages de l’EURL

5.1. Simplicité et sécurité juridique

L’EURL a un fonctionnement très encadré par la loi, ce qui peut rassurer de nombreux indépendants qui ne souhaitent pas passer du temps à customiser leurs statuts. On y trouve :

• Des modèles de statuts plus standardisés : Moins de risque d’erreurs ou de lacunes.
• Des procédures claires : Notamment pour la prise de décisions, puisque l’associé unique est seul maître à bord.

5.2. Coûts sociaux moindres (régime TNS)

Le gros avantage EURL réside dans les charges sociales moins élevées lorsque le gérant associé unique est affilié en tant que Travailleur Non Salarié. En conséquence :

• Trésorerie plus légère : Vous pouvez vous verser une rémunération plus élevée pour un montant de cotisations identique, ou réduire la pression sur votre trésorerie si vous démarrez l’activité.
• Méfiance vis-à-vis du RSI (ex) : Si l’image du régime des indépendants a parfois été ternie par des couacs administratifs, il a largement évolué, et beaucoup d’indépendants s’y retrouvent mieux financièrement.

5.3. Statut de conjoint collaborateur

Si vous travaillez en couple et que votre conjoint souhaite s’investir à vos côtés dans l’entreprise sans être salarié ni coassocié, le statut de “conjoint collaborateur” existe en EURL.

• Avantage : Contributions sociales réduites, facilité de gérer l’activité familiale.
• Inexistant en SASU : En SASU, le conjoint collaborateur n’est pas possible, ce qui peut disqualifier la SASU pour certaines familles entrepreneuriales.

5.4. Choix flexible de la fiscalité

L’EURL est soumise à l’IR par défaut (sauf si l’associé unique est une personne morale). Vous pouvez opter pour l’IS de manière irrévocable si c’est plus intéressant pour vous :

• Si vous réalisez un gros bénéfice : l’IS peut être avantageux, car vous cloisonnez vos revenus professionnels.
• Si vous êtes déficitaire ou à faibles bénéfices : rester à l’IR peut vous permettre de compenser ces pertes avec vos autres revenus du foyer fiscal.

5.5. Transmission facilitée

Si vous souhaitez faire entrer un nouvel associé, vous pouvez lui céder une partie de vos parts sociales, transformant ainsi l’EURL en SARL (société pluripersonnelle). Certes, il existe un formalisme de cession de parts, mais pour beaucoup, ce processus reste assez direct, surtout si les statuts sont bien rédigés.

6. Les inconvénients de l’EURL

6.1. Régime social moins protecteur

Être TNS signifie des cotisations moins onéreuses, mais aussi une protection sociale plus limitée qu’au régime général :

• Couverture maladie : Les remboursements sont désormais harmonisés, mais certaines prestations comme l’indemnisation journalière peuvent être moins favorables.
• Retraite : Les montants cotisés sont plus faibles, impactant le futur montant de la pension.

6.2. Cotisations sociales sur les dividendes (au-delà de 10%)

Dans une EURL soumise à l’IS, si vous vous versez des dividendes, la part qui dépasse 10% du capital social (et du compte courant) est soumise à cotisations sociales TNS.

• Conséquence : Votre marge de manœuvre pour l’optimisation fiscale (salaire vs dividendes) est réduite, comparée à la SASU.
• Pénalité : Cela freine ceux qui aimeraient se verser une grande part de bénéfices sous forme de dividendes.

6.3. Moins de liberté statutaire

L’EURL est régie par la législation qui encadre la SARL. Si c’est un avantage en termes de sécurité, c’est un inconvénient pour ceux qui souhaiteraient configurer librement leur gouvernance ou anticiper des clauses complexes :

• Encadrement strict : Moins d’agilité pour personnaliser les conditions d’arrivée ou de sortie d’associés.
• Transformation en SARL : Un certain formalisme pour passer d’une EURL à une SARL pluripersonnelle, ce qui peut être plus lourd qu’en SASU, où on évolue naturellement de SASU à SAS.

6.4. Fermeture coûteuse et formelle

Tout comme la SASU, l’EURL nécessite une procédure de dissolution-liquidation si vous décidez de la fermer. Même si elle n’est pas forcément plus complexe que pour la SASU, elle reste un point négatif si vous recherchez une forme ultra légère (micro-entreprise ou EI, par exemple).

7. Comparatif direct : Tableau récapitulatif

Afin de mieux visualiser les avantages et inconvénients SASU / EURL, voici un tableau synthétique :

8. Comment choisir entre la SASU et l’EURL ?

8.1. Principaux critères de décision

• Niveau de protection sociale souhaité
  SASU : Vous disposez d’une protection plus élevée, mais vous payez plus de cotisations.
  EURL : Vous payez moins de cotisations, mais avez un régime moins protecteur.
• Structure de vos revenus
  SASU : Salaire + dividendes sans cotisations, très intéressant en cas de gros bénéfices.
  EURL : Dividendes au-delà de 10% du capital soumis aux cotisations, moins optimal pour la distribution des bénéfices.
• Perspectives de croissance
  SASU : Idéale pour lever des fonds, accueillir des investisseurs, ou attirer des profils variés.
  EURL : Adaptée aux projets plus personnels, souvent artisanaux, libéraux, ou familiaux.
• Conjoint collaborateur ?
  Possible en EURL, inexistant en SASU.

8.2. Cas pratiques

Vous êtes freelance débutant, budget limité, et vous souhaitez optimiser vos charges ?
L’EURL apparaît comme une bonne solution : cotisations moindres, cadre fiable.

Vous visez un projet startup, levées de fonds, image premium ?
La SASU vous offre la flexibilité statutaire et l’accès plus naturel à des investisseurs.

Vous travaillez en couple et voulez un statut de conjoint collaborateur ?
Seule l’EURL vous permet de le faire simplement.

(Exemple d’impact chiffré) :
Imaginons un freelance avec 50 000 € de bénéfice annuel. En SASU, il peut choisir de prendre 30 000 € de salaire (charges + élevées, mais meilleure protection), puis 20 000 € de dividendes sans cotisations sociales. En EURL, le gérant paie moins de charges s’il se verse 30 000 € de rémunération, mais s’il se verse 20 000 € de dividendes, au-delà de 10% du capital, il devra payer des cotisations TNS supplémentaires. À chacun de voir la formule la plus rentable au global.

9. FAQ : Vos questions les plus courantes

9.1. Quels sont les avantages de la SASU sur l’EURL ?

Régime social plus protecteur si vous avez une rémunération régulière.
Pas de cotisations sociales sur les dividendes, ce qui facilite l’optimisation.
Flexibilité statutaire et image plus “premium”, prisée par les investisseurs.

9.2. Quels sont les inconvénients de la SASU ?

Charges sociales élevées sur la rémunération.
Formalisme de création et de fermeture relativement complexe.
Option IR limitée à 5 ans.

9.3. Quels sont les avantages de l’EURL ?

Charges sociales moindres (régime TNS).
Cadre protecteur et sécurisé.
Conjoint collaborateur possible.
IR par défaut (mais option IS possible).

9.4. Quels sont les inconvénients de l’EURL ?

Régime TNS moins protecteur (couverture maladie, retraite).
Dividendes au-delà de 10% soumis à cotisations.
Moins de souplesse statutaire.
Passage en SARL formel si vous intégrez de nouveaux associés.

9.5. Peut-on passer facilement de l’EURL à la SASU ?

Non, ce n’est pas une transformation directe, car ce sont deux formes juridiques distinctes (SARL vs SAS). Il faut généralement dissoudre l’EURL pour créer la SASU, ou procéder à des opérations plus complexes. Dans tous les cas, c’est loin d’être trivial.

10. Conclusion : Faire le bon choix en 2025

En 2025, la SASU et l’EURL demeurent les stars des statuts unipersonnels. Chacune a sa logique, ses points forts et ses limites :

• La SASU séduit par sa flexibilité, son régime social plus protecteur, et l’absence de cotisations sociales sur les dividendes. Mais elle exige un budget cotisations plus élevé, et une gestion un peu plus complexe (statuts, formalités de clôture…).
• L’EURL plaît pour sa simplicité, ses charges sociales réduites et un cadre légal solidement encadré. Elle se heurte à un régime social moins confortable et à des cotisations sur les dividendes dès qu’on dépasse 10% du capital.

En réalité, tout dépend de votre vision entrepreneuriale, de votre budget, de vos objectifs financiers (salary vs dividendes) et de vos besoins en protection sociale. Aucune forme juridique n’est parfaite, et c’est en fonction de la nature de votre projet que vous trancherez.

Notre conseil : Prenez le temps d’évaluer vos priorités (souplesse statutaire, couverture sociale, coût des cotisations, possibilité d’accueillir un conjoint collaborateur). Discutez-en avec un expert-comptable et, si nécessaire, faites appel à un avocat pour vous aider à rédiger vos statuts et choisir le régime fiscal optimal.

(Astuce : pour bénéficier d’un accompagnement ciblé et adapté aux freelances, pensez à Neovi, notre cabinet spécialisé. Nous proposons un diagnostic complet et des conseils sur-mesure pour vous aider à prendre la meilleure décision.)

En somme, la SASU et l’EURL sont comme deux routes différentes conduisant à un objectif commun : entreprendre en toute autonomie. L’une est plus directe et moins coûteuse en carburant (l’EURL), l’autre offre plus de confort et de possibilités d’extensions (la SASU). À vous de voir quel trajet correspond le mieux à votre style de conduite et à votre destination finale !